Condamné à la prison à vie dans l’affaire de la tuerie de Boffa-Bayotte le 13 juin 2022, René Capin Bassène continue de clamer son innocence. Du fond de sa cellule, le journaliste dénonce une justice à deux vitesses et menace de se suicider.
Libération rapporte son cri de détresse.
« Pour moi, on veut me sacrifier parce que je suis un journaliste qui dérange. Mieux, j’attends depuis le 13 juin 2022, mon procès en appel. Je clame haut et fort mon innocence et je réclame justice », lance le prévenu. Repris par le journal, il met en garde : « Je mettrai fin à mes jours si cette injustice persiste. »
René Capin Basséne rappelle que dans ce dossier « un mandat d’arrêt a été lancé contre César Atoute Badiate le 30 janvier 2022. Le 13 juin 2023 un autre mandat d’arrêt a été lancé par le juge de la Chambre criminelle de Ziguinchor contre César par contumace à la perpétuité.»
Ceci n’a pas empêché, relève-t-il, hors de lui, que « l’État du Sénégal signe le 04 août 2022, un accord de paix avec César A. Badiate. »
« Il y a dès lors un problème. Comment peut-on protéger quelqu’un qui se refuse de se livrer à la justice ? Quelle valeur a les décisions de la justice ? Pourquoi une justice à deux poids et deux mesures ? », s’interroge le prévenu.
Les faits remontent au 6 janvier 2018, et se sont déroulés dans cette forêt classée de Casamance, au sud du pays, rendant tristement célèbre le village de Boffa Bayotte. Quatorze bûcherons y ont été capturés puis fusillés dans la forêt classée des Bayottes.
