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Présidentielle 2024 : Aucun candidat ne peut gagner au premier tour en 2024…(expert)

L’expert en communication politique, Dr Momar Thiam se démarque de l’hypothèse d’une victoire du candidat désigné de la coalition Benno Bokk Yakaar dès le premier tour, évoquée par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors de sa rencontre avec les leaders de cette dite coalition le samedi 9 septembre dernier au Palais de la République. Interpellé lors de son passage dans l’émission Objection de la radio Sud fm, dimanche, le Directeur de l’école des Hautes études en information et en communication (Heic Dakar) est formel en indiquant qu’aucune personnalité, qu’elle soit président de la République sortant ou pas, ne peut pas aujourd’hui au Sénégal gagner l’élection au premier tour en 2024. Poursuivant son analyse, l’expert en communication politique d’inviter dans la foulée le camp du pouvoir et son nouveau candidat, Amadou Ba, à travailler sur l’hypothèse d’un second tour.
La question est qu’aujourd’hui, même si le président Macky Sall fixe le cap pour dire, il faut tout faire d’un point de vue stratégique, d’un point de vue électoral, pour gagner au premier tour. Moi, je ne pense pas que l’élection présidentielle, aujourd’hui, compte tenu du contexte politique, social, de l’éclatement et des fissures qui s’annoncent de manière rampante au sein de Benno Bokk Yakaar ou même au sein de l’Apr, qu’il ait un candidat qui puisse gagner haut la main dès le premier tour de cette élection présidentielle », a-t-il affirmé. Avant de lancer à l’endroit du camp du pouvoir : « Il faudra travailler sur les 2 hypothèses, surtout celle d’un 2nd tour ». Pour justifier sa position, le Directeur de l’école des Hautes études en information et en communication (Heic Dakar) a indiqué que toutes les mesures d’opinion ont montré qu’aucune personnalité aujourd’hui au Sénégal ne peut gagner l’élection au premier tour en 2024.

J’ai fait l’élection de Wade en 2000, l’élection de José Mario Vaz en 2013, en Guinée-Bissau. J’ai fait en 2019, l’élection Umaro Sissoco Embalo, l’actuel président de Guinée-Bissau. J’ai également fait la pré-campagne électorale au Togo. Ce sont des contextes qui sont différents, mais il y a une constante dans ces élections-là, c’est que, à chaque fois, il y a une démultiplication en tout cas des votants jeunes dans l’électorat. Et ces votants jeunes sont souvent plus ou moins rebelles. Ils sont toujours contre l’establishment ou contre les pré-requis des politiciens qui sont là depuis des années et des années. Et, ils demandent tout le temps un renouvellement du personnel politique », a-t-il souligné.

Avant de rajouter sur Sud Quotidien :  « Raison pour laquelle les partis ne font plus la loi dans les élections électorales. C’est plutôt des coalitions et parfois-même, c’est des mouvements de la société civile qui viennent rejoindre des coalitions politiques pour faire quand même un mélange assez consistant pour pouvoir attraper l’électorat. Et, c’est la même chose au Sénégal. On l’a vu avec les élections locales puis avec les élections législatives. La présidentielle, en tout cas pour 2024 sera certainement dans le même schéma. Toutes les mesures d’opinion que nous avons jusque-là, ont montré qu’une personnalité quoi qu’elle puisse être président la République aujourd’hui au Sénégal, ne peut pas gagner l’élection au premier tour en 2024 ».

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