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Sur le lit de l’hôpital, avec seulement 4 mois de cours, cette fille obtient son Bac avec mention Très Bien

Âgée de 18 ans, élève en classe de Terminale L au lycée Malick Sy de Thiès, Ndèye Seynabou Guèye, a passé une année scolaire très difficile à cause des ennuis de santé.

Malade durant quasiment tout le second semestre, elle était obligée de réviser ses cours sur son lit d’hôpital, jusqu’à une semaine du début des épreuves du Baccalauréat, avec le soutien de ses professeurs. Elle finit par décrocher son diplôme avec la mention Très Bien.

Elle n’a fait que quatre mois de cours en présentiel durant cette année scolaire. Ndèye Seynabou Guèye, élève au lycée Malick Sy de Thiès, recevait ses cours de ses encadreurs sur son lit d’hôpital. Ces derniers se rendaient sur place pour lui expliquer les leçons ratées ou parfois par téléphone. En plus, elle n’a pas fait le second semestre en classe. À deux semaines de l’examen du Baccalauréat, elle était encore à l’hôpital. Le courage en bandoulière, elle révisait ses cours sur place, sur son lit de malade. Les médecins ont mis les bouchées doubles pour qu’elle puisse faire l’examen. Après diagnostic, ils lui ont accordé le feu vert pour subir les épreuves.

À l’issue du premier tour, Ndèye Seynabou Guèye s’est retrouvée avec une moyenne de 19/20 en arabe, 19/20 en Anglais, 16/20 en Philosophie, 16/20 en Français, 12/20 en Histoire-géographie et 8/20 en Mathématiques. Au finish, elle décroche le Baccalauréat avec une moyenne de 16,40/20. La plus grosse moyenne du centre Malick Sy, avec cerise sur le gâteau, la mention très bien.

« Il faut avouer que cela a été très compliqué pour moi dans la mesure où si l’on fait le cumul de mes heures de cours, ça ne dépasse pas 4 mois sur les 9 mois de l’année scolaire. Je suis malade, hospitalisée et je suis sortie à une semaine du Bac. Je révisais parfois à l’hôpital. Une fois à la maison, je me suis organisée pour réviser d’abord très rapidement les matières dominantes, à savoir le Français, l’Anglais, l’Arabe et la Philosophie. Après, c’était l’Histoire et la Géographie et ensuite les Mathématiques. C’est dans ces conditions que j’ai préparé le Bac », a raconté la nouvelle bachelière qui ne cesse de remercier le bon Dieu.

Pour elle, le succès n’a pas de secret. « Il suffit juste d’avoir la volonté, la conviction, la persévérance, la détermination et la foi en soi. J’ai cru en moi et je l’ai fait », a-t-elle lancé.

Cette performance de Ndèye Seynabou Guèye au Baccalauréat n’est pourtant que le reflet de son cursus scolaire. Depuis l’élémentaire, à l’école franco-arabe Bilal, en passant par le collège Diakhao base, elle a toujours flirté avec l’excellence. « Mes moyennes au collège tournaient entre 16 et 17, de la 6e à la classe de 3e. Ensuite, j’ai réussi mon Brevet de fin d’études moyennes dès le premier tour. Au lycée, c’est également la même chose. En classe de 1re par exemple, j’ai eu une moyenne annuelle de 17,45/20 et je m’étais promis d’avoir 18 en classe de terminale, mais mon état de santé ne m’a pas permis de bien réviser, d’être à la hauteur. Malgré tout, j’ai eu 16 au premier semestre. Le deuxième semestre, je ne l’ai pas fait à cause des soucis de santé. Je me suis retrouvée avec 16,40/20 au Bac. Je considère que c’est la volonté divine. Je rends grâce à Dieu », a-t-elle indiqué.

Ndèye Seynabou est malade. Elle doit suivre un traitement assez coûteux. Son papa, enseignant en langue arabe, est à la retraite. Sa maman est ménagère. Malgré cette situation assez difficile, elle veut poursuivre ses études. « Je veux devenir avocate, parce que je constate que, dans ce monde, il y a beaucoup d’injustice. Le métier d’avocat est exercé par beaucoup de personnes pour de l’argent, c’est bien, mais moi je n’aime pas l’injustice et je veux être la voix de certaines personnes qui n’en ont pas. Je veux aider ceux qui ne sont pas écoutés. Je veux les écouter et les aider. C’est quelque chose qui me passionne », a-t-elle justifié.

Ndèye Seynabou Guèye a également tenu à remercier sa famille qui, dit-elle, n’a ménagé aucun effort pour l’accompagner dans ses études et surtout dans sa maladie « malgré des moyens limités ». « À mes camarades élèves et surtout aux futurs candidats aux examens scolaires, je leur dis que c’est possible d’aller plus loin », tient-elle à lancer. Ndèye Seynabou Guèye remercie ses encadreurs et les médecins qui la prennent en charge, en l’occurrence le Dr Madoki et le Dr Safiatou Thiam, Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida, par ailleurs ancienne Ministre de la Santé.

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