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Nucléaire iranien : Israël dit à l’AIEA être prêt à utiliser son «droit à l’autodéfense»

Nucléaire iranien : Israël dit à l’AIEA être prêt à utiliser son «droit à l’autodéfense»

Le premier ministre israélien Naftali Bennett a averti vendredi 3 juin le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qu’il était prêt à utiliser son «droit à l’autodéfense» pour stopper le programme nucléaire iranien.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, arrivé jeudi soir en Israël pour une visite éclair, s’est entretenu vendredi matin avec Naftali Bennett, avant de repartir immédiatement pour Vienne. Naftali Bennett «a clairement indiqué que si Israël préfère la diplomatie afin de priver l’Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires, il se réserve le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran afin de bloquer son programme nucléaire», ont indiqué ses services dans un communiqué à l’issue de la rencontre.

«Plusieurs scénarios»

L’armée israélienne a mené cette semaine un vaste exercice militaire impliquant des avions de combat au-dessus de la Méditerranée et des navires de guerre en mer Rouge. Selon la presse israélienne, l’exercice a simulé une attaque de grande ampleur contre l’Iran, notamment contre des sites nucléaires. Interrogée jeudi par l’AFP, l’armée n’a pas commenté ces informations, mais elle a confirmé «se préparer et s’entraîner continuellement pour plusieurs scénarios incluant des menaces de l’Iran».

Lors de sa rencontre avec Rafael Grossi, le premier ministre israélien a également appelé à une action plus ferme de la communauté internationale face à l’Iran lui enjoignant «d’utiliser tous les moyens» pour empêcher Téhéran de se doter d’armes nucléaires. Israël, considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient, perçoit comme une menace à sa sécurité le programme nucléaire de l’Iran, qu’il accuse de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran a toujours nié.

L’État hébreu s’oppose ainsi à une relance de l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien –censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions asphyxiant son économie– dont les États-Unis s’étaient désengagés en 2018. Israël craint notamment que cet accord permette de regarnir les coffres de l’Iran qui pourrait ainsi accroître, selon des responsables israéliens, son aide à des alliés régionaux comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien, des ennemis de l’État hébreu.

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