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Société

Un voleur de bétail ligoté par les populations, puis lynché à mort

Un jeune individu membre d’une bande de trois malfaiteurs, tous surpris dans un enclos alors qu’ils avaient fini de tuer et dépecer un bélier, a eu moins de chance que ses camarades. Poursuivi et rattrapé par les populations, le jeune malfaiteur a été solidement ligoté avant d’être lynché à coups de projectiles en tout genre. Il a finalement succombé à l’arrivée de la police. Un autre individu membre de la famille propriétaire de l’enclos lutte contre la mort après avoir été poignardé par le jeune malfaiteur.

Avec la recrudescence des agressions qui ont souvent entraîné mort d’homme, les populations de la banlieue avaient prévenu que plus jamais un agresseur ne sera livré à la police. A la place, ce sera une justice expéditive. Hé bien à Guinaw-rails, les populations sont passées à l’acte à l’aube du mercredi 1 juin 2022 en suppliciant un malfaiteur qui a longtemps souffert avant de rendre son dernier souffle. Tout démarre dans la nuit du mardi 31 mai au mercredi 16 juin 2022. A Guinaw-rails-sud, les rues étaient quasi désertes. Seule une bande de trois malfaiteurs marchent d’un pas décidé dans l’obscurité. Ils se dirigent vers un domicile qu’ils ont bien ciblé, car n’ignorant pas que ladite maison abrite un enclos avec des moutons de race. Lorsque tous les trois escaladent le mur de clôture de la maison, personne parmi les membres de la famille Diamé, propriétaire des moutons, ne les entend.

A pas feutrés, les trois malfaiteurs s’approchent de l’enclos qu’ils ouvrent sans trop de difficulté avant de mettre la main sur un gros bélier. D’un commun accord, les trois malfaiteurs décident de tuer le bélier sur place, de le dépecer et de repartir avec la viande, moins encombrante que de traîner un bélier dans la rue. En un tour de main, ils exécutent l’animal, le dépècent très vite, chargent la viande dans un sac et décident de quitter les lieux. Hélas, ils vont vite se raviser lorsqu’un autre bélier attire leur regard. «Pourquoi se presser, on fait la même chose avec le second bélier», se disent-ils. Hélas, une décision qui va les perdre. On ne peut, en effet, tuer deux béliers sans que le bruit n’alerte personne. Alors qu’ils s’apprêtaient à faire subir le même sort au second animal, le fils aîné de la famille propriétaire de l’enclos, alerté par le bruit, quitte sa chambre et sur la pointe des pieds, monte sur la terrasse. Lorsque son regard s’attarde sur l’enclos, son sang ne fit qu’un tour en voyant les trois malfaiteurs. A leur tour, ces derniers

Moins véloce que ses deux complices, l’un des trois malfaiteurs, identifié plus tard sous le nom de Babou Sow, est coincé par le fils aîné de la famille propriétaire de l’enclos. Les deux individus se font face un instant avant d’engager la bagarre. Le malfaiteur Babou Sow qui s’est rapidement trouvé en mauvaise posture, utilise alors vite son couteau et poignarde à l’épaule l’aîné de la famille Diamé. Ce dernier hurle de douleur, lâche prise et s’écroule. Il était cinq heures 30 minutes lorsque l’énorme cri de douleur de l’aîné de la famille Diamé tire de leur sommeil les habitants du quartier Aly Fall qui sautent de leur lit et se ruent vers le domicile de la famille Diamé. Ce rush a faussé les plans du malfaiteur qui s’est vite retrouvé coincé dans la maison, avec toutes les issues déjà bloquées par la foule. Arrêté, il est neutralisé, conduit hors de la maison avant d’être solidement ligoté des mains et des pieds. La foule commence alors à grossir, à gronder de colère et à crier: «A mort le voleur ! A mort le voleur.» Lorsque les premiers coups commencent à s’abattre sur le voleur, la sentence de la rue était déjà prononcée. Sans répit, des briques, des bâtons, des gourdins, des pierres… s’abattent à un rythme effréné sur le pauvre voleur qui ne peut hélas esquiver aucun des projectiles du fait de ses mains ligotées. Supplicié pendant une bonne trentaine de minutes, Babou Sow, le vi sage tuméfié et méconnaissable, était déjà à l’article de la mort lorsque l’arrivée de la police est annoncée. Aux policiers qui se sont penchés sur lui, il va juste lâcher son nom dans un souffle rauque, suivi d’un dernier gémissement avant de rendre l’âme. «Je m’appelle Babou Sow», dit-il au policier avant que son visage ne soit crispé par un rictus.

Arrivés quelques minutes plus tard sur les lieux suivant une réquisition de la police de Guinaw-rails, les sapeurs-pompiers ont acheminé le corps sans vie du voleur de bétail à la morgue de l’hôpital A. Le Dantec, pendant que le fils aîné de la famille Diamé poignardé à l’épaule par le voleur de bétail est aux soins intensifs dans une structure sanitaire de la place. Les deux complices du défunt voleur ont été identifiés et font l’objet d’une intense recherche par la police de Guinaw-rails qui a ouvert une enquête. On souffle également que les membres de la famille Diamé seront entendus dans le cadre de cette enquête.

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